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Retours sur la séance plénière du 29 Juin 2022

A l’occasion de la séance plénière du 29 juin 2022, les élu.e.s du groupe Finistère et Solidaires ont permis de mettre en lumière 3 sujets majeurs qui relèvent :

– de la solidarité envers nos aînés, 

– du pouvoir d’achat des plus vulnérables,

– et du respect des droits des femmes.

  1. Demande de mise en place d’une mission d’information et d’évaluation sur la situation des EHPAD dans le Finistère

Face aux difficultés rencontrées par les EHPAD et exprimées par les personnels, tout comme par les familles des résidents, de nombreux Finistériens sont aujourd’hui préoccupés par l’accueil et la prise en charge réservés à nos aînés dans ces structures.

Cette inquiétude a été largement amplifiée par les scandales des groupes Orpéa et Korian qui ont fait l’objet d’une couverture médiatique nationale. Cela met en risque aussi les établissements en Finistère, et nous voulons nous en prémunir.

Les élus du groupe Finistère et Solidaires ont demandé formellement la mise en place d’une mission d’information et d’évaluation afin de :

  • Évaluer l’offre en EHPAD en Finistère, sous l’angle de la qualité des services délivrés dans les établissements en Finistère ainsi que sur le bien-être des aînés.
  • Prendre en considération la qualité de vie au travail pour les personnels qui travaillent dans ces établissements. 

Cette mission d’information et d’évaluation a pour objectif de constituer un pré-requis à la révision en cours du schéma des Personnes Âgées. Ces travaux seront complémentaires à ceux menés par l’ARS et autres autorités de contrôle.

Cette demande de mission d’information et d’évaluation a purement et simplement été rejetée par le Président De Calan et sa majorité. Nous regrettons le rejet de cette main tendue d’avancer politiquement ensemble sur les EHPAD du Finistère, avec leurs pluralités et maillage géographique.  Nous regrettons que le bien être de nos aînés et des personnels des EHPAD et l’association des élus d’opposition aux travaux ne soit pas une priorité de l’exécutif départemental.

  1. Amendement: Demande de création d’un fonds d’aide d’urgence de 500 000 € afin de permettre aux  familles les plus vulnérables de payer les factures de restauration scolaire et demande de mise en place d’une tarification sociale

L’accès à la restauration scolaire, sans frein financier pour les familles aux revenus modestes, est un enjeu essentiel pour la santé, la continuité éducative sur le temps du midi et la réussite scolaire des jeunes.

Pour un certain nombre d’enfants, le repas à l’école est le seul repas complet, varié et équilibré de la journée. Or, en moyenne en France, les élèves de familles défavorisées sont deux fois moins nombreux à manger à la cantine que les élèves de familles favorisées.

La majorité vient d’adopter à la commission permanente de juin 2022 une hausse des tarifs pour la rentrée 2022. Les coûts des denrées alimentaires augmentent, alors qu’il est dans le même temps nécessaire d’augmenter la part de bio et de local dans les cantines. Dans un contexte socio-économique dégradé, de nombreuses familles vont être mises en difficulté. 

Par conséquent, les élus du groupe Finistère et Solidaires ont  demandé, par le biais d’un amendement budgétaire, la création à la prochaine rentrée scolaire de septembre 2022 d’un Fonds d’aide d’urgence pour les familles de nos collégiens les plus défavorisés  avec l’ouverture d’une ligne budgétaire dédiée de 500 000 euros, révisable chaque année en fonction de la réalité des dépenses engagées. 

Nous avons également demandé que soient engagés dès à présent les travaux pour l’instauration dès la rentrée de septembre 2023 d’une tarification sociale pour la restauration scolaire et les internats. Une concertation doit débuter dès le mois de septembre 2022 avec les principaux de collèges, les gestionnaires des établissements et les représentants des parents d’élèves.

La majorité départementale a refusé en bloc la création de ce fonds d’aide d’urgence. Nous espérons que la demande de travaux pour aboutir à une tarification sociale trouvera une issue favorable dans l’intérêt des familles finistériennes.

  1. Voeu d’urgence pour le droit à l’IVG et l’accès à l’éducation à la sexualité

L’actualité vernant des Etats-Unis, a vu la Cour Suprême américaine révoquer l’arrêt qui protégeait le droit à l’avortement dans ce pays. Cette décision va conduire à l’interdiction de l’interruption volontaire de grossesse dans de nombreux Etats. Les 26 Conseillères départementales et Conseillers départementaux du Finistère des 3 groupes d’opposition (Finistère et Solidaires, Finistère d’Avenir, Autonomie et Régionalisme) ont proposé d’adopter  un voeu en urgence afin de dénoncer avec la plus grande fermeté ce recul sur un droit fondamental des femmes et soutenir les associations finistériennes qui oeuvrent au quotidien pour la promotion des droits des femmes et dans l’accès à l’éducation à la sexualité et à la planification familiale pour toutes et tous.

Il y a quelques jours, la Cour Suprême américaine révoquait l’arrêt qui protégeait le droit à l’avortement aux Etats-Unis. Cette décision va conduire à l’interdiction de l’interruption volontaire de grossesse dans de nombreux Etats. Nous, conseillères départementales et conseillers départementaux du Finistère, dénonçons avec la plus grande fermeté ce recul sur un droit fondamental des femmes et soutenons les militantes et militants américains qui dénoncent cette décision. 

Nous tenons également à réitérer notre soutien à l’ensemble des acteurs investis dans la promotion des droits des femmes et dans l’accès à l’éducation à la sexualité et à la planification familiale pour toutes et tous. La politique de prévention menée par le Conseil départemental et ses partenaires depuis plusieurs années a montré son efficacité : des taux de recours à l’IVG et de grossesse adolescente parmi les plus bas de France, de faibles taux de prévalence du Sida et de l’hépatite B. L’intervention des acteurs, notamment des Centres de Planification Familiale et du Planning Familial, auprès des collégiennes et collégiens, doit être encore et toujours encouragée afin de renforcer l’information sur la sexualité, l’accès à la contraception, l’information sur le consentement dès l’adolescence. Nous réaffirmons notre attachement à cette mobilisation conjointe des acteurs publics et des associations militantes qui permet de consolider l’égalité entre les femmes et les hommes, ainsi que de promouvoir toujours davantage ce droit fondamental qu’est l’avortement.”

Ce vœu, proposé par les oppositions, a été voté à l’unanimité des 54 élus départementaux.

Concernant les éléments budgétaires liés au Compte Administratif 2021 et à la Décision Modificative N°1 du budget 2022, Julien Poupon a tenu à réaffirmer la bonne gestion de la précédente mandature: 

“En juillet dernier, vous dépeigniez un bilan financier catastrophique de la collectivité, vous veniez de gagner le Département pour 5 voix dans un canton, en promettant une meilleure administration de la collectivité. En gros, et sans subtilité, oserai-je dire avec démagogie, votre crédo était « finie la gabegie ! voici la saine rigueur ! » vous affirmiez même pouvoir faire 40 M€ annuels d’économie… Heureusement pour les finistériennes et les finistériens, nous ne les retrouvons pas dans la DM1 !

Lédie LE HIR n’a pas osé dire ouvertement  « Merci » aux élus de Finistère et Solidaires dans sa présentation orale du rapport 25, mais à l’écrit, dans ce même rapport, que votre majorité nous présente, il est salué la bonne gestion de la précédente équipe. La dette a baissé encore de 7,2% en 2021. On peut y lire que la collectivité vit un désendettement pour la troisième année consécutive. La section de fonctionnement est plus que maîtrisée, puisqu’elle dégage  + 75 M€ d’excédent. Joli matelas, même en mettant de côté la manne des DMTO si exceptionnellement élevées (+ de 44 M€).

Notons aussi que 40% des dépenses d’investissement soit 37,90M€  sont versées à nos partenaires, collectivités, associations et particuliers. Un niveau d’investissement loin d’être neutre, et qu’il faut souligner alors que le groupe de l’Alliance accusait la majorité de gauche de se désintéresser de l’investissement local et du développement de nos communes finistériennes. Vos chiffres le disent ainsi que le rapport de la Cour des Comptes.”

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Kévin FAURE et Armelle HURUGUEN,

co-présidents de Finistère et Solidaires