Pour une politique départementale des mobilités
Dans le cadre de la Semaine européenne des Mobilités, les 22 élu.e.s Finistère et Solidaires souhaitent exprimer leur vision politique en faveur du mix des mobilités. En effet, les attentes des finistériennes et des finistériens sont nombreuses et s’intensifient face à l’augmentation du prix du carburant, aux bouleversements de la mobilité du quotidien et à l’urgence climatique.
A ce jour, l’équipe majoritaire du Conseil départemental du Finistère s’est principalement exprimée en faveur de l’usage du vélo mais manque d’une ambition globale sur les questions des mobilités. Si la mise en œuvre d’un réel plan départemental cyclable pourrait représenter une avancée à la hauteur des réalités vécues, seule son intégration dans un schéma départemental des mobilités garantira des réponses efficaces aux nouveaux besoins.
Quant aux routes, cette politique départementale des mobilités devra être guidée par deux objectifs de fond : donner à chacun la possibilité d’utiliser plusieurs modes de déplacement et impulser l’apprentissage du partage de l’espace public de manière sereine et sécurisée.
La complémentarité des modes de déplacement s’apprécie à plusieurs échelles : ville, intercommunalité, Département et Région. L’articulation de toutes les offres doit être une priorité, tant par leur mode (vélo, voiture, auto-partage, bus urbain, car, et train…) que par leurs usages (réguliers ou occasionnels). Dans une dynamique collective des mobilités, l’enjeu est à la fois de relier les communes entre elles via les infrastructures adéquates et de répondre aux enjeux de sobriété environnementale.
Pour trouver les solutions adaptées, le Département ne peut agir seul. Il doit dialoguer de manière permanente avec les Autorités Organisatrices des Mobilités (AOM) : intercommunalités et Région.
La Semaine européenne des Mobilités doit aussi être l’occasion d’accélérer la réflexion sur l’organisation des lignes ferroviaires à l’intérieur et à l’extérieur de notre région. A la complémentarité des modes de déplacement, s’ajoute la nécessaire articulation entre les trajets du quotidien et ceux liés à l’accessibilité du Finistère. A ce titre, le renforcement des infrastructures ferroviaires existantes, ainsi que la couverture de dessertes proches (pour les passagers et les marchandises) des bassins de vie doivent permettre d’anticiper les besoins futurs.