COMMUNIQUÉ – Flagrant délit de populisme
Dans les colonnes du Télégramme, le 24 Novembre, le président De Calan évoque la situation de la protection de l’enfance en Finistère. En utilisant un contexte général et national de difficultés et de complexification des situations de la protection de l’enfance, il accuse l’ancienne majorité départementale de tous les maux. A l’inverse, lorsqu’il s’agit d’apporter des propositions, il utilise les avancées réalisées par cette même précédente majorité départementale en faveur des assistants familiaux ou pour développer et diversifier les places dans les associations (+4 millions d’euros notamment). Chez Finistère et Solidaires, dont des membres de la précédente majorité départementale siègent sur nos rangs, nous appelons cela du populisme !
Le secteur de la protection de l’enfance ne mérite ni instrumentalisation politique, ni de revivre d’anciens débats du mandat précédent au Conseil Départemental. Les élus Finistère et Solidaires étaient bien les seuls à porter au débat durant la campagne électorale la situation fragile de la protection de l’enfance et d’avancer des propositions.
Le recrutement d’assistants familiaux est également une proposition que nous avons faite et que la précédente majorité avait amorcée sauf que – et le nouveau président l’occulte volontairement – en plus d’une situation fragile dans ce secteur, les recrutements sont particulièrement difficiles dans la période et que ce n’est pas la seule réponse attendue par les professionnels du secteur.
Enfin, pour les élus Finistère et Solidaires et à l’inverse du président De Calan, nous n’abordons pas les placements des 2 100 mineurs en Finistère via le philtre des finances : Qu’est-ce qui coute le plus cher ? Un placement dans une famille d’accueil ? dans un foyer ? ou chez un tiers digne de confiance. C’est bien grâce à une expertise professionnelle complexe menée par les agents du Conseil départemental, les partenaires associatifs de la protection de l’enfance, du médico-social, de la pédopsychiatrie et suivant les injonctions d’un juge des enfants, que les placements sont ordonnés. Le placement extra-familial en famille d’accueil ne correspond absolument pas aux besoins de tous les enfants confiés, auxquels nous nous devons de proposer des accompagnements personnalisés. Non, Monsieur le Président, ce n’est pas suivant votre budget que vous déciderez de placer un jeune en famille ou en foyer. Au populisme, devrions-nous ajouter l’amateurisme ?
Kévin FAURE, co-président du groupe « Finistère et Solidaires »